Retour sur un très vieil épisode du Caban Tour avec un départ à l'Abbaye de Chalais. Cette fois, la route n'est pas gelée et dès 18h19 on est déjà au point de départ. Malgré tout le timing est serré pour un début août et ce n'est qu'à 21h10 qu'on arrive sur le lieu de bivouak. Il aurait fallu partir encore 1h plus tôt, mais pas simple pour récupérer les uns et les autres. Faut dire que le chemin est superbe sous les falaises Ouest de Chartreuse. On y découvre successivement la cabane de la Roize, où l'on reviendra sans doute cet hiver (enfin si la route est praticable assez haut), le torrent de la Roize magnifique que l'on traverse via un chemin câblé digne d'une rando du vertige. Le pont de la route forestière semble en effet avoir été emporté par les eaux du torrent quelques mètres plus haut près du Saut de la Roize. Ensuite le chemin est assez escarpé et longe un autre affluent, le ruisseau de Charminelle, véritable petit canyon à certains endroits avec cascade et vasque. Impression de découvrir une nouvelle Chartreuse avec en perspective l'Isère au loin comme un gros fleuve qui sortirait d'une jungle inextricable.

On est 4 ce soir: en plus de moi, Rafael en congés, Jean-Luc avec un nouveau cake spécial pour les summits et Florence qui nous fait le plaisir d'être parmi nous et surtout de délaisser pour une fois son boulot que si j'avais dû faire un boulot omme ça j'aurais dû faire sauter au moins un vingtaine de bivouaks, enfin un boulot pas pour le K'ptain! ;O)
On est à fond dans le barbeuq cette année, on a donc une fois encore tenté de faire chauffer les saucisses dans un endroit inédit: pas de traces, pas de grille mais des pics à brochette. Cette fois-ci, contrairement au lac de Monteynard, au lieu de les laisser pendouiller au bout d'une branche, on les pique transversalement façon GrillInside © ® et ça marche via une petite branche fourchue. Les branches de sapin mortes à proximité font le reste. Enfin presque: dans la précipitation du crépuscule naissant, nous nous sommes quelque peu hâtés à choisir l'emplacement du camp et c'est au bout de quelques minutes asssis dans l'herbe qu'on se rend compte qu'on a de gros moustiques qui se jettent dans notre cou. Un peu trop gros en fait pour être des moustiques en dehors d'une zone tropicale, on y regarde de plus près et découvrons dans nos doigts écrasés de belles fourmis, même pas calmées par les fumées naissantes. Trop tard, le feu est parti !!
Bref, on inaugure une nouvelle recette Caban Tour: les "sausage4mi", à découvrir sans précipitation ! Faut dire, et c'est toujours une conséquence d'un timing serré, c'est qu'on a pas trop eu le temps d'explorer les alentours ni le belvédère que j'avais repéré sur la carte un peu en contrebas. Nous sommes donc restés sur la crête au vent avec malheureusement un horizon partiellement dégagé. Météo France s'étant par ailleurs bien gaufré sur l'arrivée des nuages, c'est avec une belle giboulée que nous nous sommes trouvés rafraîchis dès le matin pour le breakfast après le repli du camp: ouf, les duvets sont restés secs !

Captain Bivouak