J'avais séché les précédents bivouaks sous la pleine Lune (Lunar Klap et Swift Tuttle) mais je ne pouvais pas manquer celui-ci, le dernier de la série avec grillades dans la pampa et nuit à la belle étoile, garanti 0% galère et ultra-express pour le retour du lendemain matin. Une fois de plus, c'est un épisode à la carte avec d'un côté ceux qui souhaitent dormir dehors et de l'autre ceux qui préfèrent redescendre dans la vallée après la soirée, avec plusieurs départs possibles.
On retrouve donc pour l'heure de l'apéro la bande à Jérôme, amateurs de ciel de pleine Lune et de gastronomie nocturne, ce qui nous vaut plein de nouveaux bizuths autour du feu ! En plus ce soir c'est un peu particulier, il y a une surprise après le repas et tout le monde participe au spectacle collectif: une chorégraphie spéciale avec light-sticks pour dessiner en l'air des messages multicolores sur fond d'agglomération grenobloise. Bilan: opération réussie, bravo à tous et merci au coordinateur de cette idée originale, Captain Bivouak !
Manque de bol, les nuages nous rejoignent pendant la nuit et on sera plusieurs à se faire réveiller par une longue pluie fine avant de se protéger avec les moyens du bord... un peu comme au sommet du Cornafion il y 4 ans. Pas grave, il en faut plus que ça pour regretter d'être venu.
A bientôt et vive la pleine Lune !

Bryce

Toujours dans la continuité de nos soirées au clair de Lune, cette fois-ci à destination du plateau de la Molière. Afin de clore l'été en beauté, mon idée cette fois est d'organiser le bivouak dans un lieu facile d'accès afin qu'un maximum de personnes puisse nous rejoindre que ce soit juste pour la soirée ou pour toute la nuit. Mission accomplie: outre que la vue y soit magnifique, ce plateau offre l'avantage d'être quasi accessible en voiture en à peine 1h depuis Grenoble.
19 personnes répondent présents dont 12 pour bivouaquer, un record pour un bivouak en pleine semaine ! Il faut dire qu'au dernier bivouak, nous n'étions que 2 à rester dormir alors que les conditions étaient exceptionnelles. Pourtant la nuit s'annonçe pluvieuse mais personne ne renonce, au contraire quelques-uns apportent une tente d'appoint.

Dès 18h30, j'arrive avec Rapha sur place. On a à peine le temps de boucler les sacs que Guillaume notre Sherpa de Valence monté d'Engins par les bus (en mobilité douce, quoi !) nous rejoint et que Marco & Bryce débarquent à leur tour. On attaque la piste plein Sud. Petit détour par la cabane sous le Tracollet afin de savoir si on aura une solution de secours viable en cas de pluie. Apparemment pas de sous-pente, mais 2-3 places au sol, ce sera toujours ça. Il faudrait rester à proximité de la cabane au cas où, mais on descend encore 400m par la piste. Là, juste en bas de Charande, un bout de rocher sert d'ancrage au seul arbre de la prairie. C'est ici qu'on choisit de bivouaquer: des restes de feu et surtout les rochers nous permettront de nous isoler un peu des vaches alentour.
A peine la corvée de bois faite que pratiquement tout est là. Jérôme et Jean-Luc arrivent à la tombée de la nuit après être partis des Aygaux. Peter, Orphée et Vinciane débarquent peu après. Il est temps d'installer la tente à la faveur des dernières lueurs du jour.
20h15. Il est l'heure d'attaquer l'apéro. Le feu crépite. Encore une fois, on ne mourra ni de faim ni de soif. Pas mal de Gumistes que je ne connais pas nous ont rejoints, satisfaits de goûter à ces quelques instants de quiétude (excepté les vaches !) au milieu des alpages de la Molière. Le Moucherotte, où nous étions le mois dernier, culmine juste en face. C'est alors que la Lune se montre enfin éclatante au-dessus de l'horizon de Belledonne.
21h30. Alors que tout le monde s'illumine autour des flammes, on fait circuler les brochettes de boeuf. Rien ne manque pour ce barbeuk en altitude: pommes de terre cuite à la braise, salade et taboulé. Pour le dessert, Véro et les filles ont même prévu des bananes au chocolat réchauffées à la braise: tout simplement excellent, tout le monde se régale, même Wolf le chien qui lèche la grille... refroidie !!
23h40. Afin de se bouger, j'organise enfin une petite séance de Light-Painting à l'aide de Light-Sticks multicolores, histoire d'écrire quelques messages dans le ciel Grenoblois. On vide les derniers cadavres pour que nos parois oesophagiques se dessèchent pas trop vite à la descente pour la nuit.
0h50. C'est l'heure du dodo, pourtant on se couche comme on peut sans trop penser aux risques d'averse...
3h00 (environ). Pas de doute, c'est bien de la flotte qui crépite sur mon duvet. Et merde... combien de temps ai-je dormi ? Heureusement, j'ai réservé une place de secours sous la tente de Bruno. Je rassemble tant bien que mal mes affaires, descends les rochers et m'achemine rapidos et en chaussettes dans l'herbe mouillée parsemée de bouses à peine sèches vers la tente 2 places du sus-nommé Bruno. Je frappe, enfin j'entrouve la fermeture-éclair. Et quelle n'est pas ma stupéfaction en voyant la tente déja bien occupée par 2 duvets !!?? Ah tiens Véro, tu es là ? Mais tu devais pas coucher dehors aussi ?
Bref, je vous épargne mes talents de persuasion, mais nous avons terminé la nuit à 3, bien serrés le visage contre la toile de tente à scruter les premières lueurs du jour prochain, une autre manière de faire connaissance...

Captain Bivouak